6 juillet 2025

Alors que le Conseil constitutionnel doit donner son verdict en fin de semaine sur la conformité du texte de loi repoussant l’âge de la retraite à 64 ans, son président Laurent Fabius a mandaté le cabinet McKinsey pour aider les sages à prendre leur décision.

« La moyenne d’âge des membres du conseil est de 75 ans. Il m’a donc semblé plus cohérent de demander leur avis à des personnes en activité » explique l’ancien premier ministre. « Je tiens à rassurer les contribuables, le prix de la prestation est très raisonnable quand on le compare à nos salaires et notre productivité » précise celui qui, en plus de son salaire de 15000 euros bruts en tant que président du Conseil, perçoit une retraite pour ses anciennes fonctions de député de Seine-Maritime, ministre de l’industrie, président de l’assemblée nationale, ministre des affaires étrangères et ministre du budget.

S’il se veut rassurant, l’opinion semble avoir accueilli cette nouvelle avec scepticisme, se souvenant des nombreux dysfonctionnements dans la gestion de la crise sanitaire alors que le cabinet new-yorkais conseillait le gouvernement.

Du côté de l’opposition, certains espèrent encore un retrait de la loi alors que d’autres ne manquent pas d’égratigner la crédibilité du Conseil, arguant que ses membres sont tous classés à droite de l’échiquier politique. S’il est vrai que l’on compte parmi eux des figures historiques de la droite comme Alain Juppé, on peut noter la présence de Véronique Malbec plutôt classée au centre-droit et préciser que Laurent Fabius s’est toujours présenté comme étant l’un des progressistes les moins modérés parmi les sociaux-démocrates du PS.

Outre la conformité du texte de loi, les sages devront également rendre une décision concernant la demande de référendum d’initiative partagée déposée par des députés de gauche. Si le Conseil constitutionnel valide la procédure, les partisans du RIP disposeront de 24 heures pour récolter 37 millions de signatures ainsi qu’une déclaration sur l’honneur manuscrite que chaque signataire devra compléter en téléchargeant le cerfa 13827B-12 afin d’expliquer aux membres du Conseil les motivations de cette signature.

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