
Si les habitants des villes écolos semblent s’être habitués à l’absence de sapins pour lutter contre la déforestation, la suppression du traditionnel vin chaud risque de faire de nombreux mécontents à l’approche des fêtes.
Cependant, un propriétaire viticole du Médoc semble être favorable à la mesure : « mettre des clous de girofle dans du vin rouge ! Il était temps d’arrêter le massacre ! Ils ont qu’à faire leur vin chaud avec du Beaujolais, si on peut appeler ça du vin ! » lance-t-il d’un air méprisant.
À Strasbourg, depuis l’interdiction, le vin blanc coule à flots ! » 4 verres de Riesling, ça réchauffe ! » se réjouit Alain, 64 ans. « Avec le réchauffement, le vin chaud est amené à disparaître ! L’année dernière il faisait 15 degrés à Noël ! »
C’est à Lyon que la situation semble la plus tendue. Le maire a imposé aux exposants de ne proposer que des produits bios, fabriqués à moins de 30 kilomètres du centre ville.
« Il reste plus que 4 chalets ! Merci Mr le Maire ! » lance un élu de l’opposition. Dans l’un de ces chalets, Catherine vend des produits à base de soja cultivé sur le toit d’un tiers lieu du quartier de la Croix-Rousse. « Nous avons donc du foie gras vegan qu’on appelle faux-gras, nous avons aussi du faux-mage ail et fines et herbes et des cubes de tofu au cumin pour l’apéro, mais ça c’est des vrais ! » glisse-t-elle malicieusement.
Chez les exposants exclus, le mécontentement a laissé place à la résistance. Les abords du marché pullulent de vendeurs à la sauvette proposant des bibelots made in China, et des verres de vin chaud. Devant l’ampleur du phénomène, le maire envisage d’autoriser la vente de vin tiède, uniquement pendant les heures creuses.