
Pour sa première rentrée, la nouvelle ministre de l’éducation a souhaité prendre une mesure radicale afin de palier au manque d’effectif qui a impacté de nombreuses écoles l’année dernière.
De nombreux amphis étant laissés vides durant une grande partie de l’année, il a été décidé que plusieurs classes de maternelle y seraient regroupées afin d’y dispenser des cours dès le mois de septembre.
Ludivine, qui s’occupe de petites sections depuis plus de 20 ans, s’est immédiatement portée volontaire : « j’ai toujours rêver d’enseigner Les enfants sont de plus en plus matures, je suis sûre que ça va bien se passer ! »
L’enthousiasme de Ludivine n’est pas partagé par les syndicats qui dénoncent à l’unanimité une mesure surréaliste. « Alors qu’on cherche à rendre le métier plus attractif, on annonce aux futurs profs qu’ils vont devoir gérer 200 élèves ! C’est de la folie ! » s’emporte la responsable du SNUIPP.SNESSUD.FSU.
Une colère qui risque de redoubler à la fin du 1er trimestre puisque le dispositif devrait être étendu aux élèves du primaire après les vacances de la Toussaint.
Le porte-parole du ministère explique qu’une jauge de 200 élèves maximum sera respectée alors que la plupart des amphis peuvent accueillir 400 étudiants. « Enseigner devant une classe à moitié vide, c’est le rêve de tout enseignant ! Comme à leur habitude, les profs font preuve d’une mauvaise fois déconcertante ».
Si pour l’instant le dialogue est rompu entre le la rue de Grenelle et l’intersyndicale, le peu de volontaires pourrait pousser le gouvernement à répondre favorablement aux revendications des enseignants. Ceux-ci demandent d’adopter le même rythme de travail que leurs collègues professeurs d’université, à savoir 8 heures de cours par semaine et des vacances d’été de fin mai à début octobre.