Afin de lutter contre l’insalubrité et le gaspillage énergétique, depuis le 1er janvier tous les DPE des logements mis en location doivent être au minimum classés F. Cette directive a inspiré à Bruno Retailleau un décret pour lutter contre l’immigration clandestine. Le porte-parole du ministère de l’intérieur nous explique : « on ne peut pas laisser ces pauvres gens vivre sous une tente mal isolée ! S’ils n’arrivent pas à trouver de logement décent, il vaut mieux qu’ils retournent chez eux sous un climat tempéré ! » Quand on fait lui remarquer que la note A+ est très difficile à obtenir, il répond d’un ton sec : « Ton logement, tu l’isoles ou tu le quittes ! »
Chez le migrants, la stupeur a laissé place à l’action. Slimane, réfugié soudanais, a déjà un plan pour éviter l’expulsion : « dans mon pays, on isole nos logements avec des bouses de vache séchées, mais porte de la Chapelle c’est pas simple à trouver ! » Afin de récolter suffisamment de matière pour obtenir la note A+, il envisage de passer quelques jours dans le bocage normand.
Un autre migrant nous explique avoir récupéré des lambeaux de laine de verre et de l’amiante sur un chantier de démolition en espérant que ces matériaux aient conservé leurs propriétés isolantes.
Du côté des associations, on étudie les recours juridiques qui permettraient de faire annuler le décret, comme nous l’explique une juriste de SOS Méditerranée : « Bruno Retailleau oublie que les migrants ne sont pas locataires, mais propriétaires de leurs tentes ! J’ai hâte de voir sa tronche quand son décret sera annulé par le conseil constitutionnel ! »
Sans attendre le verdict de la bataille juridique qui s’annonce, les ingénieurs de Décathlon se sont emparés du dossier et envisagent de créer un modèle qui puisse obtenir la note A+ pour l’hiver prochain. Petit bémol, la tente devrait peser 75kg et coûter 4000€.
