
Malgré la mise en place de mesures fortes comme la suppression des touillettes en plastique et des cotons tiges, les autorités sont confrontées à la saturation de la plupart des sites d’enfouissement de l’hexagone. Le gouvernement a donc dû prendre une décision radicale : transformer un département en déchetterie.
Si c’est donc la Haute-Marne qui a été choisie pour subir cette transformation inédite, plusieurs départements comme la Creuse et les Deux-Sèvres avaient été pré-sélectionnés. La candidature de la Creuse a rapidement été abandonnée à cause d’infrastructures routières inexistantes, quant aux Deux-Sèvres, le département a été jugé trop proche de l’ancienne ZAD de Notre-Dame-Des-Landes.
Car c’est bien l’une des problématiques dont a dû tenir compte le gouvernement : la défense du territoire par un groupuscule d’activistes hostiles au projet.
Une inquiétude bien vite balayée car chez bon nombre de Haut-Marnais, on se réjouit que les projecteurs soient enfin braqués sur le département. C’est notamment le cas d’une habitante de Saint-Dizier adepte de brocantes qui s’extasie à l’idée d’aller chiner des heures entières dans ce qu’elle considère comme « un immense marché aux puces ».
Cependant, chez les élus locaux du RN, on se montre plutôt hostile au projet. L’un d’entre eux nous explique : « en Afrique et en Asie, des milliards de gens vivent dans des décharges à ciel ouvert, des milliards ! Ce projet va provoquer une arrivée massive de migrants avec son lot de trafics, de réseaux mafieux, de trafics, de… et tout le tralala ! Si on laisse faire, ils viendront jusque dans nos bras, égorger nos fils et nos compagnes ! » ( sic )
Ces propos peuvent paraître excessifs mais la main d’oeuvre risque effectivement de manquer alors que plus de 2000 emplois devraient être créés. Si le taux de chômage culmine à 34 % dans le département, la population active ne représente que 7 % de la population car la moyenne d’âge des Haut-Marnais s’élève à 74 ans.
En parallèle de la déchetterie, un musée sur l’histoire des déchets devrait être créé tandis qu’un projet de parc d’attractions est déjà à l’étude.
En attendant les premiers touristes, des voyages scolaires pour sensibiliser les jeunes générations au tri sélectif seront organisés dès 2025. « Des touristes du monde entier vont venir visiter la Haute-Marne ! » s’enflamme le préfet, lui qui demandait depuis plus de 10 ans une mutation dans un autre département.