
Ce lundi, les représentants de la convention citoyenne sur la fin de vie étaient reçus à l’Elysée pour remettre au chef de l’État leur rapport. Un travail de longue haleine qui devrait permettre à la France de rattraper son retard sur ses voisins européens à propos d’un sujet jusqu’alors tabou dans l’hexagone.
C’est Gerald Darmanin qui aurait soumis au président l’idée de faciliter l’accès à ce droit fondamental aux grévistes. Si pour l’instant les avis divergent concernant le choix des armes létales, il semble acquis que les policiers de la brav-M soient désignés pour accomplir cette mission. Pour les assister, des drones équipés de caméras capables de détecter les émotions via les expressions du visage seront utilisés pour repérer les profils dépressifs dans les cortèges.
Du côté des syndicats, on hurle au scandale en pointant du doigt une énième provocation de l’exécutif alors que dans l’entourage du président on défend une mesure que l’on présente comme humaniste. « Vous croyez que c’est une vie de brûler des palettes et des pneus pour faire rôtir des merguez ?! Il s’agit avant tout d’abréger les souffrances de ces pauvres malheureux » nous explique des trémolos dans la voix un conseiller du ministre de l’intérieur.
Dans un soucis d’apaisement, Emmanuel Macron aurait proposé de faciliter l’accès à cette nouvelle mesure aux grévistes qui adhéreraient prochainement à un syndicat. Une initiative que salue Christopher, égoutier à Paris : « de nombreux collègues sont morts d’un cancer avant la retraite. Si je peux être l’un des premiers à bénéficier du suicide assisté, je suis preneur, tant que c’est fait avec respect et bienveillance ».
Alors que certains membres de la convention citoyenne se disent trahis par une utilisation jugée partisane de leur rapport, d’autres se montrent plus pragmatiques : « si l’on arrive à régler le problème des retraites en facilitant l’accès à la fin de vie, je serais heureux d’avoir apporté ma pierre à l’édifice » témoigne l’un d’entre eux.
Afin d’alléger le processus démocratique, Elisabeth Borne a annoncé que ce nouveau projet de loi serait directement validé en recourant au 49-3.