
« Si après ça quelqu’un ose encore me dire que les places sont trop chères, j’lui défonce la gueule à coups de pagaies ! » C’est ainsi que s’est emporté Tony Estanguet, ancien champion de canoë désormais président de Paris 2024, en off d’une énième conférence de presse consacrée à la billetterie des JO.
Si cette nouvelle politique tarifaire peut paraître saugrenue, il semblerait qu’une mauvaise traduction d’un article du Parisien en soit à l’origine. Un journaliste nous explique : « Lors de l’attribution des jeux, les membres du CIO convertissent la population des villes candidates en « prospecting marketing target ». C’est en lisant un article du Parisien évoquant les millions de nuisibles qui peuplent la capitale que Paris a été choisie. Si la ville lumière n’était pas envahie par les rats, l’organisation aurait été attribuée à une autre ville ».
Se rendant compte de cette méprise, le CIO a préféré jouer la carte de la transparence et profiter du malentendu pour communiquer sur le prix des places. Un subterfuge qui permet de faire baisser le prix moyen des billets mais pas la colère des amateurs de sports comme en témoignent de nombreux messages hostiles sur les réseaux sociaux.
Outre cette vague de mécontentement, c’est bien le manque à gagner dû à l’erreur de traduction qui semble inquiéter les dirigeants du CIO. S’il semble déjà acquis que des sponsors supplémentaires seront apposés sur les maillots de tous les participants, il se pourrait également que les épreuves peu suivies comme l’haltérophilie et le lancer de marteau se pratiquent nu afin d’augmenter l’audimat et les revenus publicitaires qui en découlent.